Les conflits font partie du quotidien des jeunes enfants. En appliquant les 6 étapes de résolution de problèmes, des solutions satisfaisantes sont apportées et l’enfant apprend comment les résoudre. Les voici en rappel :
Il n’y a donc pas lieu de relater chaque petit conflit aux parents. Or, il arrive que le conflit soit plus sérieux et que des comportements inappropriés aient été observés. Dans ce cas, il devient important d’en parler aux parents.
Comment et quand discuter du conflit avec le parent ?
Tout d’abord, il faut dire que lorsqu’un conflit survient dans le milieu éducatif, il doit être résolu en ce lieu. Il ne doit pas entraîner de punition à la maison pour des comportements qui se produisent durant la journée en l’absence du parent.
Ainsi, lorsque le parent demande un compte-rendu de la journée et qu’il y a eu un conflit, il s’agit :
- De donner des descriptions neutres des réussites et des évènements difficiles en mettant toujours l’accent sur l’apprentissage réalisé.
Un bon truc ? Constamment décrire la situation conflictuelle en informant le parent de la solution retenue pour résoudre le problème.
À l’aide de son sens de l’observation et des notes qu’il a prises, l’adulte exprime les faits vécus. Il ne juge pas. Il évite de dire : « C’est un mauvais lundi ». Il ne généralise pas. Il garde une vision globale de la journée avec ses réussites et ses échecs.
Un bon truc ? Noter ses observations tout au long de la journée. Cela aide à voir les temps positifs vécus par l’enfant et permet de dédramatiser. Cela favorise aussi un compte-rendu factuel, descriptif et détaillé incluant parfois quelques réalisations concrètes à l’appui.
Un bon truc ? Partagez avec la famille une affiche qui illustre les 6 étapes de résolution de problèmes que vous utilisez et discutez-en ensemble. La cohérence dans les interventions est un gage de succès.
L’optimisme et le positivisme sont de mise
L’adulte a intérêt à garder un ton professionnel, mais optimiste en démontrant toujours l’espoir qu’il a de résoudre positivement certaines difficultés et la confiance qu’il a dans le développement des habiletés sociales de l’enfant.
Il est important de ne pas culpabiliser le parent en le rendant responsable de la difficulté observée. Suggérer plutôt un esprit de collaboration pour que la famille et le milieu éducatif travaillent ensemble pour améliorer certains comportements plus difficiles et appuyer les comportements positifs.
Récurrence du comportement
Lorsque le comportement inapproprié est récurrent, en l’absence de l’enfant, convenir avec le parent d’un suivi régulier et continu : messages écrits, journal de bord, communication téléphonique, courriel.
- À l’occasion, il peut être pertinent de suggérer des références ou de la documentation au parent sur le sujet qui concerne l’enfant.
- Le centre de la petite enfance ou le bureau coordonnateur peut aider à trouver des ressources utiles (dépliants, livres, articles, fiches techniques, etc.).
- Parfois, il peut être nécessaire d’orienter le parent vers de l’aide extérieure pour obtenir plus de support (psychologue, travailleur social, CLSC, etc.).
Par Jocelyne Petit, auteure, professeure en Techniques d’éducation à l’enfance retraitée, et consultante en petite enfance.
Références
Betsy Evans, adaptation française Karine Robert, Résolution de problèmes en milieu éducatif, 21 situations illustrées, Chenelière Éducation, Montréal, 2017.
Jocelyne Petit, Notes de cours ; Pistes pour l’évaluation de l’enfant et la rencontre parents-éducatrice, cégep de Ste-Foy, 2012.
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